On commence par trinquer !! A la votre !!
Le putois acide essaie de répandre sa musique telle une odeur acre et fétide que l’on oublie pas de sitôt.
J’ai commencé par la guitare en 1994, puis la batterie, on tapait des boeufs rock-keupon-ska jusqu’en 1997 date de mes premières free parties. Je programme alors mes premières séquences tekno avec une vieille boite à rythme.
Free party, le choc d’un espace libre et autonome, le temps d’une soirée, permettant l’expression de chacun selon ses propres règles, ça c’est que j’ai ressenti après ce que c’est devenu c’est un autre débat. Déjà en 1997, on entendait que c’était la fin du mouvement...
Fin 1999, achat d’une electribe, l’Em1 pour débuter. Depuis j’ai eu le temps de m’équiper et de jouer dans de nombreuses petites et moyennes soirées. On avait 4-5 kw de sono à 2-3 potes qu’on a utilisé bien souvent entre 2000 et 2004. De manière anonyme, pas de blaz, pas de nom de sound, pas de flyer, ç’était bien rodé, de soirées en soirées, à manier le téléphone, une expérience enrichissante.
En 2005, Illegal unit voit le jour : à 5, 2 lives et 3 djs en essayant de brasser les styles au cours des soirées. C’est jamais que la même bande de potes qui jouaient en anonyme depuis 2001.
2006, on joue avec mon pote yann, dans les bars et salles de concert de la région PACA. On crée notre association, Culture Electronique, pour monter nos propres soirées.
2007, plouf Illegal Unit splitte, la tekno ça enchante pas, le gens veulent de la hardtek...
A partir de ce moment je m’éloigne du milieu free en PACA, d’un système qui se voulait ouvert aux autres et porteur d’idées, il devient fermé sur lui même et ressassant les mêmes idées. Toute musique qui sort du binôme hardtek-hardcore est refoulée. La majorité du public veut des bpms à n’importe quel prix. Mais n’attache pas d’importance à la qualité ou à la découverte. Un live pauvre et mal assemblé joué à 180 bpm rencontrera plus de succès qu’un live chiadé à 120bpm.
On le remarquait bien dans nos soirées où nous proposions des sets et lives éclectiques, la même rengaine en retour, balance les bpms, de la basse. Le jeu était donc si on voulait s’attirer les faveurs des danseurs de balancer du 180bpm, mais ça reste limité en plaisir.
2009, les années passent, la passion reste la même, avec toujours la volonté de créer et diffuser de la musique librement, hors des circuits commerciaux de production et de diffusion... tiens on sonne, la x0xb0x est là ...
- Y’en a marre
