Sur la lancée de Dub Shunt, voilà un droit de réponse à la parodie de démocratie engendrée par les relations trop étroites entre l’industrie musicale, cinématographique et le pouvoir français.
Les majors, à travers leurs dirigeants, voudraient que la culture s’achète en grande surface et se regarde dans des multiplex. Ou encore elles essaient de nous faire avaler qu’elles détiennent les clefs de l’art musical et cinématographique. Non, la culture ne se résume pas au dernier artiste pop en vogue, à la vieille star de variété sur le retour, ou au fils de à mettre en place dans le rang.
Cette culture d’état ne véhicule aucun message, elle est l’expression artistique du capitalisme ne véhiculant que des valeurs autour l’argent au travers des millions de ventes. Et cet argent est détourné pour ne finir que très peu dans les poches des artistes exploités, tel des ouvriers dans l’industrie automobile. Voilà la liberté musicale défendue par l’état ces dernier temps.
Les majors oublient cependant de regarder leurs contemporains, à l’image de l’industrie automobile, elles fonctionnent selon de vieux schémas, telle une énorme roue emportée par son inertie et impossible à arrêter ou faire changer de direction.
Elles refusent d’accepter que les techniques ont évolués, que les home-studio sont de plus en plus accessible au grand public, qu’internet facilite le rapport artiste/auditeur sans intermédiaires, qu’elles deviennent caduques devant la création de net-label, de l’émergence du monde de la musique libre et la création de nouveaux moyens de diffusion de la musique via internet.
Alors mis à mal et plutôt que réagir en essayant de développer de nouvelles voies, elles s’entêtent à vouloir protéger leurs bénéfices et nous pondent, telle une bête à l’agonie dans un dernier soubresaut, hadopi.
Ce morceau m’est inspiré par Sarko Skank’in, un morceau dub paru sur un compil anti-sarkoziste en ? L’art de manier le sampleur pour déformer les propos du président avait alors excellé.
- Hadopi - Tous Pirates